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Soul Food: Spiritualité et Nutrition

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  1. Il y a des années, je passais beaucoup de temps dans un ashram. Une de mes tâches (en plus des tâches moins glamoures comme le nettoyage des toilettes) consistait à cuisiner dans les cuisines. C'était charmant. La nourriture était simple, propre, pure; la plupart de nos repas étaient composés principalement de haricots, de riz et de légumes, mais leur goût était comparable à celui des restaurants cinq étoiles. Je suis convaincu que c’était la sérénité et l’ouverture d’esprit des gens qui cuisinaient, les chants mélodiques que nous chantions tout en remuant. La spiritualité du lieu est entrée dans la nourriture - ou peut-être que nous sommes devenus plus spirituels à cause de cela.

  2. Dans une citation bien connue de Consuming Passions: The Anthropology of Eating, les auteurs Peter Farb et George Armelagos disent: "La nourriture est en grande partie ce qui maintient la cohésion sociale, et liées à des expériences spirituelles profondes ". La plupart des religions et des chemins spirituels à travers l'histoire ont une sorte de rituel ou de règle lié à la nourriture et à l'alimentation. Le jeûne est une pratique. dans de nombreuses traditions spirituelles, l'abstention de nourriture est censée augmenter la conscience spirituelle, atteindre la discipline nécessaire pour résister aux tentations de la chair, purifier le corps ou expier les actes pervers.

  3. Et quand ils mangent, les fidèles sont attentifs - même rigoureux - dans leurs choix. Le régime alimentaire hindou, par exemple, considère l’alimentation comme appartenant à l’une des trois catégories suivantes, en fonction de ses effets sur le corps et l’esprit. La nourriture tamasique est trop mûre, gâtée, viciée, préparée ou en conserve, et conduit à la pâleur, à la lourdeur, à la paresse et à la léthargie. La nourriture Rajasic est épicée, piquante, chaude ou stimulante et est liée à la suractivité, à l'agitation et à la stimulation excessive. Les aliments sattviques - considérés comme les plus souhaitables - sont purs, frais et légers et nous permettent de nous sentir rafraîchis, clairs et alertes. Ceux-ci (suffisamment prévisibles) incluent des légumes frais, des fruits, des grains entiers, des noix, des graines et des légumineuses. Je trouve émouvant et élégant que ce régime idéal, largement recommandé pour la guérison, ait été décrit dans la Bhagavad Gita il y a plus de 2 000 ans.

  4. Les autres traditions ont d'autres règles. Les bouddhistes ne sont pas nécessairement végétariens; Bouddha aurait ordonné à ses disciples d'accepter le type de nourriture offert, et refuser une offre revenait à refuser le donneur (sans aider l'animal déjà mort). Cependant, il a été recommandé de ne pas manger sans précaution: manger sans réfléchir, ou juste pour le plaisir, c'est être tenté par des tentations égoïstes.

  5. Dans le judaïsme, la kashrut est l'ensemble des lois définissant les aliments appropriés (en anglais, elle s'appelle casher), mais d'autres règles spirituelles, plus subtiles, s'appliquent également. Les enseignements juifs traditionnels croient que le corps est un cadeau dont nous sommes responsables; et sur un plan très pratique, un premier livre d'enseignements juifs écrit: "Il n'est pas possible de comprendre et de devenir sage dans la Torah et dans les mitsvot lorsque vous avez faim ou si vous êtes malade ou lorsqu'un membre vous fait mal" (2). Les musulmans pratiquants mangent les aliments autorisés (halal) et évitent les aliments interdits (haram) mentionnés dans le Coran. Ils sont guidés par un verset du Coran qui dit: "Mange des bonnes choses que nous t'avons données pour nous nourrir, et ne sois pas démesuré par rapport à eux ", ce qui signifie manger et savourer - mais pas à l'excès (3).

  6. Alors, comment tout cela concerne-t-il la plupart d'entre nous en tant que mangeurs, en particulier ceux qui n'ont pas de système de croyance ou de pratique spirituelle particulier? Sur un plan simple et pratique, nous pouvons adopter certaines des pratiques d’autres cultures autour de la nourriture. Certains de ces principes que vous pourriez considérer:

  7. 1. Mangez avec conscience, en étant conscient de la nourriture et de votre corps. 2. Mangez dans le but de nourrir votre corps; traite ton corps comme un temple. 3. Ne consommez que des aliments frais, propres et légers, en évitant les aliments transformés ou en conserve. 4. Ne consommez que ce dont vous avez besoin, sans trop manger ni trop manger. 5. Mangez dans le but de vous améliorer spirituellement.

  8. En tant qu'ensemble de règles pour manger - et vivre - il est difficile de faire mieux.

  9. 1. Consuming Passions: The Anthropology of Eating, de Peter Farb et George Armelagos (Houghton Mifflin, 1980) 2. Un livre de vie: embrasser le judaïsme comme pratique spirituelle, par Michael Strassfeld (Jewish Lights Publishing, 2006), page 74. 3. Le Coran, traduit par M.H. Shakir, (Tahrike Tarsile Coran, 1999), chapitre 20, verset 81, page 205



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